Huit millions de pauvres en France en 2006 selon l'Insee

STATISTIQUES - Les personnes les plus touchées sont les familles monoparentales alors que les familles nombreuses s'en sortent mieux...
Les familles monoparentales plus touchées
Près d'un tiers des personnes vivant au sein d'une famille monoparentale (30,3%) étaient confrontées à la pauvreté, soit une proportion 2,3 fois plus importante que dans l'ensemble de la population. Cela représentait plus de 1,6 million de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. A noter que les familles monoparentales sont le plus souvent constituées d'une mère et de ses enfants (85% des cas). A l'inverse, les ménages les moins touchés par la pauvreté étaient les couples sans enfant avec seulement 6,4% d’entre eux dans ce cas.
L'étude intitulée «Inégalités de niveau de vie et mesures de pauvreté en 2006», souligne qu'au cours des dix dernières années, la baisse de la pauvreté a plutôt bénéficié aux familles nombreuses c'est-à-dire les couples ayant trois enfants ou plus. Le taux de pauvreté, pour ces familles, a diminué de l'ordre de cinq points, alors que la situation des personnes seules et des familles monoparentales a peu évolué.
L'emploi, rempart contre la pauvreté
Alors que 9,8% des personnes actives, c'est-à-dire les personnes ayant un emploi ou en cherchant un, sont en dessous du seuil de pauvreté 15% des inactifs étaient dans cette situation. Près d'un retraité sur dix avait un niveau inférieur au seuil de pauvreté, soit 1,2 million de personnes. Les taux de pauvreté des enfants et des étudiants vivant chez leurs parents étaient élevés, respectivement 17,7% et 18,2%.
L'Insee souligne par ailleurs qu'en 2006, le niveau de vie était globalement croissant avec l'âge jusqu'à 59 ans, puis décroissant. A partir de 50 ans, la taille des ménages commence à se réduire avec le départ des enfants qui ont grandi, et le niveau de vie moyen est ainsi maximum pour la tranche d'âge 55-59 ans. Après 60 ans, le revenu est principalement composé de pensions et retraites, qui sont inférieures aux revenus d'activité de la période précédente.
Les inégalités persistent
Enfin, l'Institut national de la statistique et des études économiques note que les générations n'ont pas toutes, au même âge, des niveaux de vie équivalents. Si les générations nées avant 1950 ont, à chaque âge, un niveau de vie supérieur à celui de leurs aînées, ce n'est plus le cas pour les générations suivantes.