Teache A est à New York

Andrée Putman, designer et décoratrice d’intérieur française de 82 ans, décrite par son fils comme une «farceuse», expose à New York à partir de mercredi 25 ans de son travail. Parmi ses créations, un piano à 200.000 euros dessiné en 2008 pour Pleyel, mais aussi une table à 150 francs réalisée pour Prisunic dans les années 1990.
Andrée Putman s’est fait connaître dans le monde du design à 59 ans, en 1984, en décorant l’hôtel new-yorkais Morgans, détenu par Ian Schrager, l’ancien propriétaire de la mythique boîte de nuit «Studio 54». «Ian Schrager pensait qu’Andrée était très connue en France, et les Français étaient convaincus qu’elle était célèbre aux Etats-Unis ; donc, elle a vécu un moment sur ce petit quiproquo», raconte son fils Cyrille.
Vingt-cinq ans après, Andrée Putman vient de refaire à neuf les chambres et le hall du Morgans, mais a conservé les fameuses salles de bain en damier noir et blanc, sa signature visuelle.
En 1987, le magazine américain Interior Design accueille Andrée Putman dans son «Hall of Fame», une distinction annuelle que seuls 160 autres designers arborent. Depuis, Andrée Putman a décoré d’autres hôtels (Sheraton à Roissy, The Putman à Hong-Kong), des restaurants (Sushi Lô à Paris), des boutiques (Anne Fontaine, Guerlain à Paris) et même l’avion Concorde, en 1990.
Ancienne pianiste, la designer a aussi accepté de dessiner un piano pour le fabricant Pleyel.