lture Aronofsky de haute lutte
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Mostra. Décrié à la sortie de «The Fountain», le réalisateur emporte le lion d’or pour «The Wrestler».
On attendait un prix d’interprétation pour Mickey Rourke, mais le jury (présidé par Wim Wenders et comprenant Johnnie To et Douglas Gordon) a décidé d’aller plus loin : The Wrestler, de Darren Aronofsky (remarqué en 2000 avec Requiem for a Dream), partition mélancolique jouée sur le corps scarifié d’un Rourke en catcheur crépusculaire et peroxydé, est depuis samedi soir le 65e lion d’or de Venise. Une récompense que personne ne contestera (le film combat bien), mais dont la destinée résume à elle seule la Mostra 2008.

Mickey Rourke
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Lorsque Marco Müller, son directeur, annonça la présence en compétition d’Aronofsky là où les critiques attendaient Gus Van Sant ou Jim Jarmusch (qui n’ont pas fini à temps leur ouvrage), ce fut la douche : The Fountain, le précédent film du jeune New-Yorkais (39 ans) était un tel naufrage, que sa seule présence n’augurait pas d’une Mostra fracassante (les années passées, avec David Lynch ou Brian De Palma, avaient mis la barre américaine plus haut). Mais au final, après un démarrage en trombe (Kitano, Miyazaki), la semaine a abondé en réelles surprises, avant de se refermer sur un Aronofsky effectivement gracié.
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