PHENOMENES
5 Août 2008 , Rédigé par Kitano Publié dans #Films
La force du réalisateur d’origine indienne est d’être un auteur : il écrit, produit et réalise ses films. Mais c’est aussi sa faiblesse. Il sait choisir ses sujets mais les traite de manière plate, sans arriver à se sortir d’une histoire qui serait plus adaptée à l’écriture qu’à l’image. D’ailleurs son dernier film (en 2007) était issu d’un conte qu’il racontait à ses enfants. Je ne pense pas que cela soit le cas pour ce qui va suivre.
Un matin, à Central Park, une vague d’automutilation, de suicides commencent pour s’étendre dans la partie Nord du pays. Au départ, l’origine terroriste est avancée mais devant l’ampleur du phénomène, il faut rechercher une autre explication.
Un professeur de science va la trouver, en même temps qu’il passe avec sa femme une période difficile dans son couple.
Je visualise assez bien Shyamalan en train d’écrire son scénario : contamination croisée avec une histoire de couple dont fait écho le métier du personnage central sans oublier la garde de l'enfant du couple de leur meilleurs amis. Les résonances, échos et avancements sont soulignés voire surlignés.
Cela se regarde, du classique et même si on montre des scènes 'chocs' (une personne se met sous une tondeuse, une autre se plante une aiguille dans le cou, une tête à travers les vitres, …), on pratique le hors champ pour que le film ne soit pas interdit aux moins de 12 ans.
En fait, c'est comme le personnage central interprété par Mark Walhberg - toujours aussi fade et transparent - professeur qui ferait son cours : on a appris, on a compris mais on ne veut pas poursuivre car il n’y a pas à en dire plus.
Un bon début pour un développement prévisible sans parler du happy end convenu pour le couple ! Cela ressemble à une copie de Roland Emmerich qui est lui aussi scénariste et producteur de ses films et qui en 2004, comme par hasard, parlait d’écologie comme point de départ avec le réchauffement climatique dans LE JOUR D'APRES.
Le message écologique est passé, celui d’une morale passéiste sur l’amour aussi, l’épilogue rappelle tous ces films de contamination et auparavant on aura eu droit aux clichés du genre (explications télés, personnages secondaires, enfant, suspens). Le summun de la betise ou de la pensee du realisateur est atteinte deux scenes qui mettent en scene Mark Walhberg. Dans la premiere, il commence a parler avec une plante d'interieur (qui s'avere etre une fausse !) et l'autre sa reponse lorsque sa femme lui annonce que si elle rentrait en retard, ce n'etait pas a cause du travail mais parce qu'elle prennait un capucino avec un collegue de travail : "he bien moi, je suis rentre dans une pharmacie parce que la vendeuse etait jolie et j'ai voulu acheter un sirop contre la toux alors que je n'avais rien". Finalement, il ne l'a pas achete !
Apres ce film, on peut se demander s'il faut continuer a suivre ce realisateur. Se poser la question peut deja donner la reponse.
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