Le mal logement des jeunes (2006)
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Malgré l'augmentation du nombre d'habitations mises en chantier (+ 13,1 % en 2005), qui a atteint des niveaux inégalés depuis le début des années 1980, quelque trois millions de personnes souffrent du"mal-logement".
Les jeunes en sont particulièrement victimes, comme le montre la Fondation Abbé Pierre (FAP) dans son rapport annuel, publié mercredi 1er février. Les 15-30 ans "subissent plus violemment que d'autres une double crise", souligne l'association : celle, tout d'abord, du marché du travail.
Environ 20 % des moins de 25 ans actifs sont au chômage ; dans deux cas sur trois, l'accès à l'emploi est synonyme de contrats précaires pour cette tranche d'âge. Les jeunes doivent aussi composer avec "une offre de logement limitée et inadaptée".
De plus en plus nombreux à rechercher un toit, ils sont, bien souvent, "orientés" vers de petits appartements du parc privé, qui affichent des prix au mètre carré parmi les plus élevés. Beaucoup ne parviennent même pas à trouver un toit ou à payer un loyer : en 2002, 55 % des jeunes de 19 à 26 ans déclaraient vivre chez leurs parents ; plus des trois quarts indiquaient qu'"ils n'avaient pas les moyens d'envisager de décohabiter", rapporte la FAP.