L'histoire du jour
19 Janvier 2008 , Rédigé par Kitano
Un homme de 26 ans, soupçonné de s’être fait filmer au volant de sa voiture à 225 km/h et d’avoir diffusé la vidéo sur internet, a nié être l’auteur des faits vendredi au tribunal
correctionnel de Nancy, où il était jugé pour «mise en danger de la vie d’autrui».
«Ce n’est pas moi», «je ne me reconnais absolument pas», a-t-il déclaré au juge qui l’interrogeait. La vidéo, intitulée «En retard!», a été montrée vendredi durant l’audience. Le conducteur, dont le profil est «ressemblant» à celui de l’accusé, selon les différentes parties, est filmé pendant sept minutes lors de plusieurs trajets à vive allure sur une nationale et en ville, Elvis Presley en bande-son.
L’aiguille du compteur flirte à deux reprises avec les 230 km/h sur une portion de route près de Lunéville (Meurthe-et-Moselle) limitée à 110 km/h. L’automobiliste est également filmé alors qu’il accélère brièvement en ville, sans précision de vitesse. Un petit message clôturant la vidéo, mise en ligne sur le site Youtube en novembre 2006, remercie «Loïc (le nom de l’accusé, Ndlr) et sa trottinette».
«Le pare-brise présente une fêlure, or la voiture du prévenu a eu son pare-brise changé en mai 2005. C’est en outre l’un de ses amis qui a mis la vidéo en ligne. Et ces deux jeunes habitent près de Lunéville, où l’infraction a été commise», a observé le parquet.
«Mis bout à bout, tous ces éléments font sens», a assuré le parquet, qui a requis trois mois de prison avec sursis, l’annulation du permis de conduire avec interdiction de le repasser avant un an et 1.000 euros d’amende. «Comment peut-on raisonnablement fonder une poursuite et a fortiori entrer en voie de condamnation sur la base d’une vidéo dont l’origine est inconnue? Personne de la police n’a rien vu directement», s’est indigné l’avocat du conducteur présumé, Me Eric de Caumont.
Un policier féru d’internet était tombé par hasard sur la vidéo, ce qui avait lancé l’enquête. Les fichiers de la police n’avaient livré qu’un seul propriétaire prénommé Loïc en Meurthe-et-Moselle pour le modèle de voiture recherché.
Dénonçant l’«empilage plus ou moins hasardeux d’un faisceau d’indices» relevant du «royaume du n’importe quoi», Me de Caumont a plaidé la relaxe de son client, arguant que les faits pouvaient en outre être prescrits, aucune datation irréfutable de l’enregistrement de la vidéo n’ayant été produite.
Verdict le 1er février.
«Ce n’est pas moi», «je ne me reconnais absolument pas», a-t-il déclaré au juge qui l’interrogeait. La vidéo, intitulée «En retard!», a été montrée vendredi durant l’audience. Le conducteur, dont le profil est «ressemblant» à celui de l’accusé, selon les différentes parties, est filmé pendant sept minutes lors de plusieurs trajets à vive allure sur une nationale et en ville, Elvis Presley en bande-son.
L’aiguille du compteur flirte à deux reprises avec les 230 km/h sur une portion de route près de Lunéville (Meurthe-et-Moselle) limitée à 110 km/h. L’automobiliste est également filmé alors qu’il accélère brièvement en ville, sans précision de vitesse. Un petit message clôturant la vidéo, mise en ligne sur le site Youtube en novembre 2006, remercie «Loïc (le nom de l’accusé, Ndlr) et sa trottinette».
«Le pare-brise présente une fêlure, or la voiture du prévenu a eu son pare-brise changé en mai 2005. C’est en outre l’un de ses amis qui a mis la vidéo en ligne. Et ces deux jeunes habitent près de Lunéville, où l’infraction a été commise», a observé le parquet.
«Mis bout à bout, tous ces éléments font sens», a assuré le parquet, qui a requis trois mois de prison avec sursis, l’annulation du permis de conduire avec interdiction de le repasser avant un an et 1.000 euros d’amende. «Comment peut-on raisonnablement fonder une poursuite et a fortiori entrer en voie de condamnation sur la base d’une vidéo dont l’origine est inconnue? Personne de la police n’a rien vu directement», s’est indigné l’avocat du conducteur présumé, Me Eric de Caumont.
Un policier féru d’internet était tombé par hasard sur la vidéo, ce qui avait lancé l’enquête. Les fichiers de la police n’avaient livré qu’un seul propriétaire prénommé Loïc en Meurthe-et-Moselle pour le modèle de voiture recherché.
Dénonçant l’«empilage plus ou moins hasardeux d’un faisceau d’indices» relevant du «royaume du n’importe quoi», Me de Caumont a plaidé la relaxe de son client, arguant que les faits pouvaient en outre être prescrits, aucune datation irréfutable de l’enregistrement de la vidéo n’ayant été produite.
Verdict le 1er février.
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