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LASTDAYS

"Le monstre criminel type est le prédateur d'enfant"

21 Janvier 2008 , Rédigé par Kitano Publié dans #Voyages

Marc Renneville, historien et chercheur au CNRS, est l'auteur de Crime et folie, deux siècles d'enquêtes médicales et judiciaires (Fayard, 2003). Il explique que le projet de centres de rétention après la peine de prison, envisagé par le gouvernement, s'inscrit dans le mouvement de défense sociale né au XIXe siècle.

Comment le regard de la société sur la folie criminelle a-t-il évolué ?

Longtemps, le fou n'a pas été considéré comme relevant de la justice, soit parce qu'il semblait suffisamment puni par son état, soit parce qu'il était vu comme un malade auquel la société devait assistance et secours.
"Les fous ne pèchent ni devant Dieu ni devant les hommes"
est l'une des formules appliquées par les juges de l'ancien droit.
La reconnaissance de l'état de folie au moment de l'acte abolit la qualification même de l'infraction.

L'essor de la psychiatrie a toutefois contribué à troubler ce net partage entre la folie et le crime.
Dès le début du XIXe siècle, l'aliéniste Pinel pose que la déraison est rarement complète, ce qui ouvre la possibilité d'un traitement psychique de l'aliénation.
La question du diagnostic se déplace alors très vite dans le domaine de l'expertise médico-légale.
Les grandes affaires de la fin du XIXe siècle tendent à montrer une évolution de la position des experts, qui les amène à concilier l'anormalité psychique avec la responsabilité pénale.
Le mouvement actuel de responsabilisation pénale des malades mentaux est à replacer dans cette perspective de longue durée.

suite demain
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