LA TRAVERSEE DU TEMPS
-
Sur l’affiche, la mention « Par l’auteur de PAPRIKA » pouvait faire penser au réalisateur (Satoshi Kon), au scénariste,
aux producteurs (on en retrouve un au générique) ; c’était sans compteur que cette accroche commerciale - sans être mensongère - fait référence à l’écrivain Yasutaka Tsutsui, dont le roman est adapté une nouvelle fois en film d’animation.
Une jeune fille trouve le moyen de pouvoir remonter le temps mais cela n’est pas sans conséquence et son cœur ne sait encore choisir
la voie de ses études et surtout de l’être aimé. Nous voici dans l’ambiance d’un lycée, avec Makoto et ses deux meilleurs amis, dont le passe-temps favori est de jouer au base-ball.
L’opportunité de l’histoire de science fiction est plutôt prétexte à l’évolution de la lycéen au look collégienne qui aura bien plus
de points communs avec sa tante (Tatie sorcière !) qu’elle ne le pense. Les dessins utilisent une palette de styles différents (tableaux, images arrêtées, estampes) en ce concentrant sur le
dessin japonais classique.
Le film d’une durée trop longue, ou alors trop ennuyeuse pour moi (1h40) aurait gagné à écourter le début. Il semble que le public
visé soit celui des filles de dix ans. La tonalité des dessins le confirme avec ce ciel bleu, couleur du film.
A la différence d’un PAPRIKA délirant (on retrouve dans les deux cas, les automates) et au côté coquin (jupette très courte mais très sage), on se lasse de ces scènes de saut reprises maintes
fois pour illustrer le thème.
Il ne faut pas non plus vouloir trouver la poésie d’un Myazaki (père), le propos est simple. On utilise la science fiction, le côté environnemental alarmant d’un futur proche comme élément dans
cette histoire de cœur de midinette.
« Film pour enfants » définit LA TRAVERSEE DU TEMPS.