BALI X : déconnexion
Bonjour à Tous !
Le temps s'écoule sûrement mais lentement dans ces jours qui se ressemblent mais qui peuvent être différents.
Alors qu'en France, je suis connecté tous les jours à mon ordinateur (le téléphone, je m'en passe, ce n'est qu'en février que j'ai eu accès à l'Internet, c'est vous dire), ici, c'est presque un sevrage, mis à part les articles que j'écris.
Je ne sais que deux faits de France ; l'affaire d'un agent de la sécurité rapproché du Président de la république et la canicule. Lorsque j'ai vu dans les prévisions qu'en Avignon, il allait faire 40 degrés, je me suis dit "il doit faire chaud". Pourtant, ces prévisions sont moindres que la canicule de 2003, période pendant laquelle j'étais en Thaïlande et je n'avais des nouvelles que sur la première page du Monde. Je pensais à mon père et à son état de santé, en oubliant qu'il avait travaillé dans un groupe de chimie dans des ateliers avec des températures élevées, la chaleur ne le gênait pas.
Pour vous, je me suis renseigné pour lutter contre la chaleur la nuit : dormir avec un tshirt mouillé en ayant le ventilateur en direction des pieds et non du visage ; boire de l'eau entre 12 et 15 degrés (trop bas cela fait fonctionnait notre organisme et trop haut cela augmente la température du corps). Ici, pas de souci, toujours entre 24et 29 degrés. Il ferait presque frais au coucher du soleil et le matin lorsqu'il pleut (mais je dors presque toujours à 6 heures du matin).
J'apprends ici à me couper de la France, de mes habitudes, du rythme de notre vie moderne, du cadencement que je m'impose avec Outlook (heureusement qu'il y a la procrastination). C'est presque une vie au ralenti. Dans les années passées, j'ai souvent pris un titre d'un des album de New Order pour ce genre de billet : Low life. Souvent, lorsque je croise des personnes âgées, je me dis que je pourrais un jour être l'un d'elles.
Il n'y a pas si longtemps que cela, je pensais que quitte à quitter la France pendant une période, autant que cela soit l'hiver. En voyant les alertes canicules, je me dis hiver et été ... à moins que j'installe la clim en France. Ah n'oubliez pas d'éteindre vos portables qui émettent de la chaleur !
Mais la nouveauté de cette année, après tout de même presque 5 voyages consécutifs, c'est que je me suis aussi déconnecté de la Balitude, des drapeaux rouges (encore et encore), des forts courants, des noix de coco, des maïs,du Komala, bref de beaucoup de ce que je faisais dans mes voyages précédents.
BALI X : Opération de nuit
Bonjour à Tous !
Hier soir, opération d'urgence, à risque.
Avant cela, nous sommes aller à la plage, tout de même, pour ne pas pouvoir voir Marcello dont c'était le jour off. On le reverra dans 4 jours.
Nous avons rencontrer 3 français.
Le fameux Mysti qui était juste en face de notre hôtel en train de boire un jus de fruits et qui nous a raconté les histoires, ces histoires. Il nous dit qu'à Sumatra, les gens sont mieux car ici, derrière les sourires de façade, c'est l'argent qui est le plus important.
Une année, Saïd loue une planche de surf au manager du Komala Indah2 mais Beach Inn ; celui qui ne voulait pas que j'utilise son wifi l'an dernier ; comme il ne veut pas surfer, il la prête à un de ses copains. Le fameux propriétaire va le lui reprocher !
Un de ses amis, va dans un restaurants et sûrement lit mal le menu concernant des crevettes ... sa note va être salée. Une autre de ses connaissances commet l'erreur de ne pas être clair sur le prix pour une location de motos. Erreur, lorsqu’il faudra régler la semaine.
Un autre, mais en Thaïlande, se fait contrôler en transit avec 5 cartouches de cigarettes car il ne fume pas les cigarettes de ce pays, résultat 1 000 euros d'amende. Il leur dit "prenez les cigarettes mais l'amende". Il lui sera répondu "on confisque les cigarettes et tu payes l'amende !". Il n'est plus jamais revenu dans ce pays. Lorsque tout va bien, on a droit aux sourires mais s'il y a un souci, c'est une autre histoire.
Je n'ai pas la même approche que lui car je limite les opérations à risques. Voyager avec des enfants m'a ouvert encore plus de sourires. De mes rencontres passées, j'ai plus ressenti une amitié que des relations simplement monétaires. La preuve avec Asli et Nawill (des frères) qui nous ont donné pendant tous nos séjours du maïs, je pense aussi à mon marchand de noix de coco dot j'ai oublié un jour de payer. Nous quittons Mysti pour aller manger chez notre masakan préféré (le masakan des musulmanes).
Plus calme est ce maître nageur sauveteur croisait au Komala lorsque nous sommes aller voir Wayan. Cela fait des décennies qu'il connaît le Komala et me dit que la destruction était prévue pour août. Il me dit qu'il est là pour un temps indéfini. Il a une cinquantaine d'années et la personne qui est à côté de lui souffre du dos. Il me dit les mouvements ce qu'il faut faire pour être efficace en vue d'une bonne hygiène de vie. Tout ce qu'il me dit, Fred me l'avait conseillé, il y a un an.
Lui comme la femme qui se prénomme Claire, me confirme que les surfeurs sont allés à Canggu et qu'à Kuta, les rues remplies de monde appartiennent au passé. Claire a trouvé de la place facilement au Komala mais le MNS dit qu'il y a peu de temps, c'était complet.
Je croise un des membres de la famille (ils ont trois frères et une sœur) qui a le sourire en me voyant et qui me serre la main. Il me vante les prestations des 6 bungalows autour de la piscine. Actuellement, l'air conditionné n'est pas d'une grande utilité sauf pour avoir mal à la gorge.
D'ailleurs au sujet de la famille, la sœur vient d'ouvrir un café avec des jus de fruits et du vrai café avec une machine. Le souci, c'est qu'il n'y a aucun prix affiché. Je pense que pour cette famille le business est là pour les occuper plus que pour rapporter encore plus d'argent.
En rentrant à la maison, le petit se plaint de son orteil. On regarde, on pense d'abord qu'il s'est égratigné mais en regardant avec la loupe et son éclairage, il apparaît comme un long point noir. Il peut plier sans souci son gros orteil mais il a mal lorsque l'on passe le doigt dessus. Le verdict tombe, c'est une écharde !
Bien entendu, il refuse de se laisser toucher. On le laisse en attendant son sommeil. Quelques dizaines de minutes plus tard, l'animal est endormi. On va pouvoir procéder à l'opération.
Épingle, briquet, cutter, loupe avec un éclairage inclus.
Je chauffe la pointe de l'épingle et nous allons pouvoir en toute tranquillité essayer d'enlever cette écharde qui paraît longue avec la loupe. Mon tout petit ne sent rien et ne bouge pas.
Pour ma part, j'aurais utilisé la méthode de mon père qui est celle du cutter : rapide et efficace. Mais, même si l'écharde paraît longue avec la loupe, elle est en faite très courte. Ce qui aurait été impossible en état éveillé, nous est facile dans la nuit. Au fur et à mesure, la peau s'enlève et on peut après quelques minutes qui ont paru longues, enlever enfin ce corps étranger, désinfecter et laisser l'enfant à ses rêves.
Maintenant, la loupe est presque un objet essentiel pour le voyage à mesure que ma vue baisse mais aussi pour lire des indications sur des produits qui sont écrits en taille 8. Heureusement que je l'avais pour l'opération, cela a permis une minutie pour les gestes à accomplir avec les moyens du bord.
Je peux aller au cinéma tranquillement et m'apercevoir lors du retour qu'il a dû pleuvoir, beaucoup pleuvoir. Peu de monde sur la Pantai Kuta mais toujours autant de sollicitations pour me ramener en moto et pour me proposer des substances illicites. Pour une fois, en quittant Beach Walk (centre commercial de Kuta et même de Bali), les boutiques ne sont pas fermées. il est vrai qu'il n'est pas encore minuit.
Demain, il va falloir que j'appelle Made, l'oncle de Wayan, l'employé du Komala, pour négocier un tour vers Ulu Watu et l'un de ses points de vue pour un coucher du soleil. Je repousse un peu la date car je sais que cela sera la fin du voyage et même la fin de Bali.
Critique avant-première EN EAUX TROUBLES
Film vu à Bali, Kuta, cinéma Cineplex, le 10 août 2018, en version originale sous-titrée en indonésien.
Sortie en France le 22 août
Un mélange de Jurassic Park et Des dents de la mer (dans cet ordre) qui donne une série B, trop longue (1h52) avec trop de bons sentiments sur la famille (production chinoise oblige) et sans intérêt.
On comprend pourquoi, le megalodon, requin préhistorique (il aurait vécu entre -20 et - 2 millions d'années) a disparu : ce n'est pas la glaciation des eaux de l'époque mais sûrement son cerveau peu développé. Alors qu'il vient d'avoir un repas copier avec une baleine ou l'un de ses congénères, il veut poursuivre un homme ou se laisse distraire par une sac de poissons !
Pas d'humour ou presque, pas de recul, on va voir la musculature de Jason Statham durant une scène, une séquence émotion entre un père et sa fille, entre une mère et sa fille (c'est la même personne dans les deux cas) dans le style transmission de l'amour filial.
Les scènes en images de synthèse sont visibles, je ne comprends toujours pas pourquoi ce requin géant (20 mètres) n'ait pas dévoré tous les nageurs (l'affiche annonce "please to eat you"). Sûrement que la scène ou les scènes auraient été trop violentes avec en plus des personnes chinoises dévorées. Le début des prémisses d'une histoire d'amour ne sera pas avec l'ex (blonde) du personnage principal mais bien avec une chinoise séparée de son mari.
Le titre original est THE MEG (abréviation de megalodon), en France, les distributeurs ont choisi EN EAUX TROUBLES, titre déjà utilisé pour un film de 2008 (qui n'avait rien à voir avec les requins) et les mots "eaux troubles" utilisées une demi-douzaine de fois, notamment Pièges en eaux troubles avec Bruce Willis.
Déception de la part du réalisateur RASTA ROCKETT (1993) qui finit son film de commande par un clin d’œil avec le carton "Fin". Je ne conseille pas de voir le film pour cela, et pour le reste.
BALI X : midlife
Bonjour à Tous !
Étrange quelquefois ces coïncidences.
J'ai retrouvé quelques magazines et quotidiens que je n'avais pas lu ou pas ini de lire. Pour le Monde (de l'an dernier), je suis tombé sur un interview de Kyle McLachlan qui bien sûr, s'interdisait de parler de la série Twin Peaks Le retour. Je ne l'ai pas encore vu, j'attends de revoir tous les épisodes de la saison 1 et 2 avant d'enchaîner sur ce qui sera peut-être un testament ou la libre créativité d'un artiste qui n'a plus rien à prouver.
J'ai retrouver Kyle McLachan dans Courrier international (date de 2017), dans un dessin où il était affublé d'un smartphone au lieu de son dictaphone.
Lorsque j'ai discuté avec Phillipe le français, il me disait qu'un de ses films cultes était Lost Higway et me parlait de cette fameuse scène avec le don d'ubiquité d'un des personnages. Cela avait étonné le français que je me souvienne de cette scène, même sans l'avoir vu comme lui une cinquantaine de fois (je ne possède pas de téléviseur !). Il avait vu lui aussi le documentaire sur David Lynch, The art of life, qui montrait un David, façon grand-père (il a 72 ans, sa femme en a 30 de mois), pas papa gâteau mais papa peintre (sa fille a 6 ans). Le documentaire essentiel pour tout fan était frustrant car il s'arrêtait au moment où Lynch commençait Eraserhead.
David Lynch a arrêté de le cinéma, il était arrivé au bout d'un cycle, il s'est remis à ses premières amours à savoir la peinture. C'est un peu comme pour les voyages où l'on a fait le tour et, un jour, on se dit qu'il faut s'arrêter. Dans le cas de David Lynch c'est surtout un problème de financement, lui qui refuse de faire des concessions (l'artiste) avec des films au budget de 15 millions de dollars qu'il n'arrive plus à financer. Coïncidence aussi dans la programmation des sorties en France avec le film UNDER THE SILVER LAKE qui fait référenceau Mulholand drive du maître. Cela sera le premier film sur ma liste en rentrant en France (le 52e de l'année).
Aujourd'hui, au jour auquel j'écris ces mots (le 10 août), le temps est nuageux, très nuageux. Il a plu ce matin, beaucoup plus au petit matin. Cet après-midi, cela devrait recommencer. On a mangé une dernière fois au restaurant indien avant que je prenne ma place pour voir un film commercial (En eaux troubles dont le titre original est THE MEG pour Megalodon, requin de la préhistoire gigantesque).
Toujours des nouvelles françaises sur le tremblement de terre passé à Lombock. Pour un certain nombre de mois, cette île va être désertée surtout lorsque l'on apprend que la population locale a profité du désarroi des touristes pour leur facturer à des "prix faramineux" pour les achemine à l'aéroport. J'ai lu que c'est à l'échelle 8 de Richter que peuvent avoir lieu les tsunamis. On en est loin. La différence entre un tsunami et un attentat, c'est qu'après ce dernier, on ne risque presque plus rien, le but étant atteint. Il aura fallu 13 ans à Bali pour se remettre des attentats et retrouver les touristes. S'il se passe un tel acte, cela sera un samedi, soir de préférence avec un lieu avec un maximum de touristes.
Un de mes amis, un jour m'avait dit qu'il me voyait bien finir ma retraite sur une île. Je lui avais répondu que j'aime trop notre pays, notre culture et nos infrastructures de santé pour quitter définitivement la France. Je ne dis pas l'hiver. Je n'arrive toujours pas à me faire au froid.
Je pensais naïvement que s'installer en tant que retraité à Bali pouvait être simple. J'ai écrit naïvement. On pourrait penser que pour un pays pauvre par rapport à nous (notre PIB par habitant est 10 fois plus élevé, un indonésien vit avec 3 600 $ par an), il n'y ait pas de contraintes. Erreur.
Voici quelques chiffres que m'a communiqués Fred, pour s'installer en Indonésie en tant que retraité. Ces contraintes ne sont pas exhaustives, il en existe d'autres !
Il faut une retraite de 1 500$ mensuel, avoir un compte en banque de 18 000$, acheter une maison pour 35 000$ (ou une location à 500$ par mois) dans un périmètre défini comme touristique, employer une personne indonésienne et payer 1 200€ le renouvellement du visa retraite chaque année. Il y aurait beaucoup moins de personnes étrangères retraitées en France si l'on appliquait ces mesures.
Je poursuis sur mes lectures laissées en friche. Sur un journal anglais, je lis un article que je pourrais résumer sur la crise de la quarantaine. L'auteur écrivait qu'avec l'augmentation de l'espérance de vie, celle-ci se décalerait.
Il arrive un moment dans notre vie où l'on perçoit que nous n'avançons pas bien qu'ayant réussi notre vie professionnelle et familiale. Au moins en surface. La légèreté s'est peut-être envolée. Face à cela, toujours dans les lectures (je passe sur les techniques psychanalytiques ou la méditation transcendantale chère à David Lynch), datant de septembre 2016, je tombe sur deux conseils de lecture : 49 ans et demi (peut-on encore être heureux, malheureux ou amoureux) et 14 000 raisons d'être heureux (le bonheur est partout).
Je n'ai pas lu le livre mais je suis sûr que la destination de Bali, malgré ce dixième voyage et ce que j'écris doit figurer dans cette liste, dans la première partie de liste. Etre heureux est d'abord un état d'esprit, même si j'ai encore vu les drapeaux rouges sur la plage ce matin !
Demain en avant-première la critique de EN EAUX TROUBLES (sortie le22 août)
En eaux troubles Bande-annonce VF
Regardez la bande annonce du film En eaux troubles (En eaux troubles Bande-annonce VF). En eaux troubles, un film de Jon Turteltaub
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19577877&cfilm=58275.html?jwsource=cl
Siffler avec ses doigts : la méthode !
Meilleure audience août 2015, juillet 2016, août 2018.
- Collez votre langue sur la partie interne de la lèvre supérieure.
- Avec le pouce et l'index (de la même main), formez un "V" et placez la pointe de vos doigts sous la langue, vos doigts étant en butée contre le commissure des lèvres.
- Appuyez la lèvre du haut sur vos doigts et soufflez fort, sans laissez fuir l'air par la commissure des lèvres.
BALI X : in the mix
Le titre de ce billet fait référence à l'un de mes longs voyages (NEPAL/TIBET/INDE ....). J'avais rencontré un canadien qui, sûrement impressionné par mon manque de discernement (partir au Tibet avec deux tshirts) m'avait prêté un sweat shrit que j'avais refusé au départ pour l'accepter ensuite. Comme nous partagions un 4*4 pour faire Kathmandou/Lassa, nous avons partagé aussi de longs et bons moments dans la capitale tibétaine "chinoïsé". Souvent, il chantait cette chanson qui est le titre de ce billet.
C'était il y a 13 ans, j'ai perdu le contact car à l'époque, utilisé un mail n'était pas du tout connu ! Aujourd'hui, il aurait mon adresse mail, mon facebook (je n'y vais jamais) et même mon compte Twitter (c'est Teache A qui m'a convaincu ; je l'en remercie, cela me permet d'avoir des nouvelles des anciens du groupe Bauhaus et de New Orer). Fin du prologue.
Bonjour à Tous !
5h55, le réveil sonne. C'est l'heure pour prendre les billets de train retour pour le mois de novembre, période de vacances, cela va être chaud autant que les températures en France actuellement.
J'ai appris sur le site de la SNCF qu'il y avait encore eu un problème à la garde Montparnasse. Je ne suis pas allé plus loin.
J'allume le micro ... et rien ! Je le branche ... et rien.
Plan B, il est 6 heures du matin, je passe par le téléphone, j'essaye de me connecter à mon compte (auparavant, je n'y arrivais pas car j'avais oublié le mot de passe qui est en mémoire ... dans l'ordinateur !).
J'y arrive, je lance la requête, le train que je voulais n'est pas en circulation, je prends le précédent avec le risque qui si personne ne vient nous chercher, on doive passer plus de temps en attente et en transport pour faire 10 km que pour en faire 50 fois plus avec le tgv (jour férié oblige).
Je me dis que je vais laisser l'ordinateur ici. Je débranche tout de même la batterie que je replace ... et l'ordinateur refonctionne.
Quelques heures plus tard, je vais vérifier si les prix ont augmenté ... en fait non. Cela est étonnant. Auparavant, pour les billets Prems, il fallait attendre minuit pile ; puis il y a quelques années, ils ont changé : c'était 6 heures du matin, ce qui m'a induit en erreur pour les billets de notre retour d'été, l'année dernière. Et là, sans crier gare, la SNCF a remis au goût des couche-tard, la vente dans la nuit. Essayez de taper "heure mise en vente billets Prems" et vous tomberez sur une adresse qui vous indiquera "cette page n'existe pas".
Est-ce le déclic de ce matin, l'abus de boisson énergisante mais aujourd'hui, j'ai été bien moins fatigué que les jours précédents. Il faut écrire que je m'étais mis au lit comme les enfants et que je n'ai presque pas été réveillé par eux.
Vers 6 heures, j'ai les billets par voie électronique, je sors du bungalow, quelques gouttes et il se met à pleuvoir, beaucoup. Le changement climatique à Bali a deux effets : celui de la baisse des températures en été et celui de fortes pluies en novembre. Saïd qui vit souvent ici m'a dit qu'une semaine, il avait plus 5 jours d'affilée et pas des petites averses. C'est triste une plage lorsqu'il pleut. Cela m'est arrivé de voir cela, une seule fois dans l’après-midi, l'année dernière je crois.
Le temps est encore et toujours nuageux le matin. Comme on est levé plus tôt, on remarque qu'il y a beaucoup de monde dans la cuisine du Lusa. Beaucoup de monde mais peu de contacts, voire aucun comparé au Komala, mais l'heure n'est plus au comparaison avec le Komala. A côté de nous, deux hommes, l'un fait type allemand avec une coupe à la militaire, il est trapu ; l'autre fait anglais, presque maigre. Je pense qu'ils sont en couple.
Des couples, il y en a et de toutes sortes.
Cette année, la surprise a été de voir une couple de femmes se tenir par la main, une blanche et une indonésienne. C'était la première fois.
Au cinéma devant moi, il y avait un couple mixte mais côté hommes. Je ne veux pas me montrer choqué mais il y a toujours une suspicion lorsque l'on croise une personne blanche et une personne indonésienne avec une différence d'âge et de corpulence.
En discutant avec Philippe, le français d'une cinquantaine d'années, je l'ai trouvé fort naïf concernant et les rencontres et les deux histoires qu'il m'a racontées.
Pour le premier aspect, il était choqué de voir ces couples mixtes pas assortis tout en se demandant comment rencontrer des femmes (le Skygarden, Philippe, le Skygarden ... Mysti a bien moins de moral et plus de lucidité que Toi !).
Pour le second aspect, il m'a raconté l'histoire de ce photographe marié, parti pendant un mois (suite à un accord avec un laboratoire de photo pour un essai de pellicule au grain fin qui savait s'adapter aux conditions du soir), en Thaïlande, faire un reportage sur le milieu de la nuit. Il est tombé amoureux d'une prostituée qui pleurait le jour de son départ (Philippe, va voir Mysti qui n'entretient aucune autre relation que celle de la nuit avec ce genre de filles). J'avais lu, il y a des années, un livre témoignage d'une ancienne prostituée thaïlandaise qui faisait une liste des prétextes pour soutirer de l'argent à son compagnon pour envoyer à la famille.
Deuxième histoire française. Un gars de 58 ans rencontre une russe de 24 ans. Mariage, enfant, il a un très bon salaire, sa femme a une voiture (j'ai oublié la marque) qui vaut très chère. La roue tourne lorsque ce dernier perd son emploi et sa femme dans le même temps.
Pour conclure sur ce sujet, je me souviens d'un de mes amis, au XXe siècle, qui un jour me montrant sa planche de surf, me dit "c'est la dernière fois que je m'en achète une". Il avait bien vu : il avait rencontré une secrétaire qui était aussi la maîtresse du patron et qui avait perdu et son amant et sa place. Pas de mariage mais deux enfants pour celle qui ne retravaillera plus jamais. C'est un couple franco-français.
Je n'ai pas connu le milieu de la nuit dans mes différents voyages. Maintenant, j'ai passé l'âge ; comme celui de voyager avec un sac à dos, comme celui de faire trois décollages ou d'avoir du mal à dormir en classe économy. Mes voyages s'arrêteront donc un jour.
Ce à quoi, judicieusement, ma sœur m'avait répondu "dans dix ans, tu pourras malgré ton âge encore voyager, mais dans ce cas, tu voyageras en Première !".
Et Fred, qui a voyagé en Première, pourra le confirmer, c'est un autre voyage. Certes, un autre prix mais c'est d'abord un plaisir et le voyage commence toujours par une envie. Une envie de découverte de la facilité car comme me l'a dit Teache A "on s'habitue vite au luxe !".
BALI X : point mort
Bonjour à Tous !
Jamais dans un voyage je n'avais vu autant de jours avec les drapeaux rouges, sur toute la plage ou presque. Il n'y a eu qu'une seule fois au Poste 1 où les fameux drapeaux jaunes étaient droits comme la barre du de de drapeau.
Contre mauvaise météo et courants, le temps s'écoule lentement.
Le matin, au petit déjeuner, j'emmène mes lectures laissées dans le sac à l'hôtel, l'année dernière. Presque pas trop de changement. On a voulu échanger des livres mais dans la petite boutique à côté du restaurant des musulmanes, il n'y a que des livres en anglais. Signe que les français lisent peu ou ne vendent pas leurs livres.
En France, comme je n'aime pas jeter des livres, je les dépose dans une étagère publique. C'est une pratique qui s'est répandue. Pour l'instant, le livre résiste bien au lecture numérique qui ont pour moi des avantages : l'absence de poids, l'achat de certaines zones d'un guide et l'accès en gratuité de nombreux ouvrages et auteurs tombés dans le domaine public. Bien entendu, je n'ai pas de liseuse ; je préfère lire à l'ancienne.
Auparavant dans mes voyages, je quadrillait mon quartier, augmentant de jour en jour le périmètre de mes avancées. Logeant souvent dans le centre, cela était aisé.
A Kuta, à force de venir et de revenir et avec l'expérience, je sais où aller manger, quoi manger et à quelle heure. On n'est jamais à l'abri d'un changement de cuisto ou de la révélation/confirmation que l'on nous prend pour des touristes dans des lieux qui n'en accueillent pas beaucoup, vraiment pas beaucoup.
En revenant, de notre longue marche vers le Bintang (article à venir), je demande le prix pour un batik. Le gars annonce 350 000 roupies. Dans ce cas, je continue mon chemin, même si j'entends que le prix est très vite passé à 10 dollars soit 150 000 roupies environ). C'est ce qui est énervant dans ces pays, c'est qu'il faut toujours ou presque négocier. Cela prend de l'énergie mais cela est indispensable pour éviter les prix forts et qu'ils continuent en à abuser.
Le temps est couvert et les températures baissent, on descendra jusqu'à 27 degrés le jour et 22 la nuit, du jamais ressenti en 10 voyages.
Le jour où en France, il fait 38 en Avignon et où les records de chaleur ne cessent de se succéder : 30.3 la nuit à Perpignan, le record mondial jamais enregistré va au sultanat d'Oman avec 42.6 la nuit. Il vaut mieux être jeune et posséder une climatisation de qualité dans ce pays. Les sceptiques du réchauffement climatique devraient méditer sur ces chiffres. Les vendeurs de climatiseurs ne méditent pas, ils vendent : une clim toutes les dix secondes vendues dans le monde. En plus, j'ai lu que la climatisation augmenterait la température à Las Vegas de 1 à 2 degrés la nuit en rejetant la chaleur. Et devinez qui est le dernier pays qui apparaît dans la courbe de possession de climatiseurs ... L'Indonésie.
Pour en revenir à mon voyage, la routine s'installe, sans vague mais avec une piscine, sans chaleur mais sans trop de rencontres comme les années passées.
Après le repas de midi (mes enfants mangent peu, en ce moment, ce sont les pommes de terre et le poulet qui a la cote), repos avec des vidéos avant d'entamer la séance de la piscine. Passées 17h30, je me prépare pour le coucher du soleil et le repas du soir avec la fameuse boisson Temulawak (dont je ne me suis pas encore lassée) et le bakpao (que je pourrais oublier en France).
Cette année, ce n'est plus mon voyage mais la transmission à mes enfants. Enfants qui, il y a deux ans, dès qu'ils étaient arrivés à la maison, ont reprit leurs jouets et retrouvé instantanément leurs réflexes.
Ces réflexes, je les ai perdu ici !
Un nouvel abonné à Lastdays !
Ohh!!! c'est super article !
J'adore votre blog.
J'ai lu votre blog tous les jours.
Grand merci pour votre partage et très bonne journée !
Cela arrive rarement mais cet été, deux nouvel abonné !
Le dernier se nomme
https://atypikvietnam.com/
Saluons donc ce nouveau lecteur avec joie.
BALI X : Bali Sea Turtle Society (BSTS)
Bonjour à Tous !
Voilà encore un article classique, une variation sur le même thème à savoir les tortues.
J'ai déjà écrit sur le déroulement de la course des bébés tortues et je pense que je ne me lasserais jamais de conter et de raconter ce moment devenu un passage touristique obligé qui a pris de l'ampleur.
Si vous n'avez pas d'affinités avec les tortues, avec le rituel, avec la foule, je crois qu'il faut passer votre chemin. Mais, si vous êtes avec des enfants, je crois que c'est une bonne expérience.
Combien de fois ai-je écris que je me sens un sentiment de culpabilité envers les tortues car lors de mon premier voyage ici (il y a pile un quart de siècle), j'ai mangé de la tortue !
A l'époque, c'était un plat proposé par les restaurants. J'essaye désormais de faire amende honorable en racontant l'histoire des tortues à mes enfants.
Hier soir, si j'ai bien compris le vieux monsieur avec son mégaphone, il y a eu 12 tortues qui ont pondu des œufs. Les bébés tortues casseront leur coquille au mois de septembre (gestation entre 70 et 90 jours selon les espèces). Pour les passionnés, des tortues vont encore venir pondre ce soir, entre 20h et 5 h du matin.
La logistique a évolué, je l'avais oublié, il faut prendre les billets vers midi. Bien entendu, nous n'avons pas de billets, on doit passer en dernier, les enfants sont prioritaires. Mes enfants ont juste les deux dernières tortues du dernier bac (mais il en restait dans les premiers). Avant, le jour de lâcher des tortues était plutôt aléatoire, désormais sans me tromper je peux écrire qu'il y a un lâcher dominical. L'aspect ventes additionnelles a aussi été développées : colliers, bracelets, sarongs, décapsuleurs, tshirts sont disponibles. Les stickers par contre restent toujours gratuits. Cette année, il n'y a qu'un seul modèle, le classique, dessin avec un bébé tortue.
La règle essentielle est de ne pas toucher les tortues. Il y a la file d'attente à faire, auparavant le vieux monsieur aura raconté toujours la même histoire, sur 1 000 tortues lâchées, seule 1 arrivera à l'âge adulte. Les bébés tortues ont deux minutes pour atteindre le large et ensuite 60 heures pour nager, nager et trouver de la nourriture. Malheur à celle qui mangera du plastique
Ce dimanche, je trouve qu'il y a beaucoup de monde, au moins 300 personnes. derrière une ligne avec dans une petite boîte en plastique, la petite tortue qui bat des pattes pour sortir. Lorsque tout le monde est agenouillé, c'est le moment de verser doucement l'eau de la boîte sur la plage pour libérer la tortue. Ensuite, on va s'avancer en deux temps vers la plage, en voyant autour de nous, certaines tortues qui sont emportées par le courant mais aussi ramenées à Nous
Pour finir, les œufs de tortue selon la température deviennent soient des femelles, soit des mâles : plus la température est basse plus cela sera des femelles et inversement. Le monsieur dit qu'il laisse faire la nature. Enfin, dans 25 ans, les tortues femelles reviendront à l'endroit de leur origine pour pondre leurs œufs. On part mais on revient presque toujours.
Lorsque je vais aller me baigner avec mon plus jeune fils, je vois comme une ombre noire dans l'eau : c'est un bébé tortue qui ne semble pas avoir compris qu'il faut aller du côté opposé de la plage : j'essaye de l'aider mais rien n'y fait. Il fera partie des 99.99% qui n'atteindront pas l'âge adulte. J'aurais aimé le prendre dans mes mains pour l'amener au large mais comme on nous a dit de ne pas les toucher ...
Le courant pousse le bébé tortue vers le large mais la ramène aussitôt. Le courant est fort, le scooter des mers est sorti, on a voir un jeune lifeguard le manipuler avec énergie, même un peu trop, lorsqu'il arrive sur la plage à fond les gaz ( Les noms terminés par: s, x, z ne prennent pas la marque du pluriel).
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Si Marcello n'est pas là, le monsieur à la baballe et son chien, ses deux chiens parce qu'il en a aussi un petit, prend possession du bord de la plage.
De la main, il commande un boisson à la vodka et une bouteille d'eau. La vodka est pour lui et la bouteille pour ses chiens. Autour de lui 9 personnes, sûrement originaire de Papouasie. Il s'amuse à leur donner la balle pour qu'il la lance en hauteur à son chien. A l'entendre, il parle bien l'indonésien, il va rester un bon moment avec le groupe. Je me demande ce qu'il fait dans la vie ; tous les jours, on le voit au coucher du soleil.
C'est un trio : 2 indonésiens et un blanc. Un des indonésien à un casque sur les oreilles reliè à un détecteur de métal, le deuxième indonésien a une sorte de pelle écumoire que le blanc vérifie avec un petit appareil. On va les voir le lendemain mais en duo. Lorsqu'il trouve du métal, il le place dans un sac.
La matinée avait commencé de la pire manière puisque mon aîné a vomi puis a midi, cela alla mieux et il mangea 4 galettes de pommes de terre chez les musulmanes.
Tant mieux, demain on pourra aller à Jinbaran.
Critique avant-première : L'ESPION QUI M' A LARGUEE
Film vu à Bali, Kuta, cinéma Cineplex, le 6 août en version originale sous-titrée en indonésien. Sortie demain en France.
Pour une nouvelle fois, le public américain a boudé une comédie version humoristique de James Bond au féminin, avec raison.
Deux paramètres à ajouter, le film est signé par une réalisatrice et l'histoire se résume à deux trentenaires qui sont mêlées à une conspiration internationale qui va les faire voyager en Europe.
L'Europe semble être à la mode avant et après le Mission impossible. Sachant que le créneau des monuments connus a déjà été exploité, les producteurs ont choisi des places moins clichés. Et pourtant des clichés, il y en a avec ces deux copines, l'une blonde, l'autre brune, pas si différente que cela.
Le film souffre d'avoir choisi la voie médiane entre le film d'action, l'humour, la comédie et les aventures à Berlin, Vienne, Vilnius, Prague .... Jamais, je n'ai cru à cet enchaînement de péripéties des deux copines (deux copines, deux agents secrets, un couple de deux méchants) qui vont s'affirmer comme de véritables agents secrets malgré elles.
C'est long, trop long (presque deux heures), l'humour pas gras mais transgressif verbalement (savoir dans quelle partie du corps est caché un objet), des scènes d'action qui avec Ethan Hunt à Paris et Londres semblent fades. Il aura fallu plus court, plus déjanté.
A noter, et cela ma privé de beaucoup de dialogues, le phrasé rapide de l'actrice Kate McKinnon ou plus comique.
Je peux parier que le public français larguera aussi ce film dans quelques jours.