En me couchant hier soir, je sens une démangeaison à mon œil gauche. Je pense tout de suite à un herpès qui arrive lorsque je suis fatigué mais il n’y a pas le petit coin rouge au coin de l’œil. Je mets du collyre et m’endors.

Au petit matin, j’ai mon œil qui colle, l’autre œil a des vaisseaux rouges, je souffre aussi de la tendinite. A chaque jour sa peine ! Je me demande ce qu’il pourrait m’arriver d’autres : une invasion de fourmis, des sangsues dans les arbres, un orage, une panne d’électricité (non, cela c’était hier), un tsunami (je connais les voies de secours avec les panneaux oranges).

Pour les fourmis, cela va être au cinéma, Ant man, une production Marvel. Le film est trop long, trop de psychologie basique des personnages (rapport filial) et combat final totalement prévisible. Seul intérêt, la représentation du monde subatomique.

Auparavant, il y avait un cinéma sur la Legian, c’était au moment de L’ARME FATALE 3 (de mémoire). Avec le piratage, le cinéma a disparu et fait sa réapparition avec le centre commercial Beach Walk, deux décennies plus tard. Il y a trois salles qui passent deux films. Deux salles qui ont la particularité d’avoir des sièges à droite et à gauche pour laisser un couloir dans l’allée centrale. On peut prendre sa place de cinéma à l’avance et réserver obligatoirement un siège. C’est une tendance cachée en France, vous pouvez lire sur les billets des cinémas commerciaux la mention ‘place standard’. Selon le placement, la place est plus ou moins chère. Vu le prix de la place de cinéma, le système ne sera pas généralisé tout de suite, bien qu’il y ait une augmentation de la fréquentation qui est surtout dû à quelques films pendant quelques semaines.

S’il y a deux salles classiques, il y a une salle nommée ‘Première’, deux fois plus chère. Je ne me souviens pas l'avoir testé. Car, s’il y a trois salles, il n’y a que deux films, pour l’instant tous américains. La programmation est surtout américaine, ¾, suivi de films de sabre, de films indiens et pour une minorité de films  indonésiens. L’ensemble étant des comédies. Avantage des projections par rapport à a Thaïlande, le générique n’est pas coupé après dix secondes ; ce qui pour un film Marvel propose presque toujours un teaser.

Du côté de notre bungalow, il y a du changement. L’indonésienne qui accompagnait l’australien avec son fils est partie. Je peux en déduire que c’était une compagne de quelques soirs. La dame turque vit son dernier coucher de soleil. Il y a une personne plutôt âgée qui nous dit bonjour en français et qui passe avec une drôle de valise, plutôt haute et peu large, en fait c’est un vélo en kit.

Ce matin, en arrivant dans la cuisine, j’ai vu sur des gâteaux sur la table des enfants. En fait, c’était le couple mixte qui leur avait offert. Elle, avec ses cheveux en chignon et son short au lieu des cheveux longs et de la robe d’hier faisait encore plus jeune ; lui, est en fait un taiwanais, d’un âge avancé qui ferait presque passer cette fille pour sa fille.

Sinon, il ne manquait plus qu’il n’y ait pas de vagues pour cette conclure cette journée. Et il n’y a eu de vagues ! Pas du tout. Juste pour que les enfants puissent sentir des remous sur dix centimètres. C’est une tendance lourde de cette année !

Sur la plage nous croisons le monsieur avec des cheveux blancs et des lunettes qui connaît quelques mots de français et qui fait des signes à nos enfants. Mon aîné remarque au loin, le lifeguard et on va le voir. Ce dernier est ravi de retrouver mon fils (‘you miss me’, ‘your parents go home and you stay with me’). Après quelques coups de sifflet pour des baigneurs qui sont dans la zone fort courant, l me dit qu’il ne peut rester car il est avec un ami et que c’est son dernier jour. Il va quitter dans deux jours, ce poste de secours pour aller, je lui dis que l’on ira le voir.

La journée se finit par un coup de fil de Fred qui est parti à la recherche de Komang, notre taxi d’il y a deux ans, pour que l’on visite Ubud et ses alentours. La douleur de ma tendinite est remontée mais cela va beaucoup mieux d’hier où je ne pouvais à peine lever le pied. Mon oiel gauche est toujours rouge mais c’est au tour de mon œil droit d’être touché. J’avais pris par précaution un cachet contre l’herpès, je passe maintenant à l’option collyre.

Il n’y a pas eu d’invasion de fourmis, de sangsues, d’orages, de tsunami ; juste une faible pluie qui a clôturé une soirée avec des jus de fruits. Pas de super-ères dans notre environnement, juste des personnes souriantes.

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