Bonjour à Tous !
Avec notre migration à l'hôtel Lusa, nous avons perdu l'opportunité de faire des rencontres avec un des personnes françaises et deux des personnes plus jeunes, plus ouvertes à la communication.
Pour autant, j'ai pu discuter avec ce français qui était avec son fils à côté de notre bungalow, le second bungalow sans eau chaude. De tout notre séjour, le bungalow n'aura été loué que 5 jours par 3 personnes. La deuxième personne, une dame, nous a appelé un soir pour nous montrer dans sa chambre une centaine de fourmis volantes. Elle demandera à changer de chambre.
Le premier locataire, j'en ai déjà parlé car en passant devant le bungalow, le soir (soit vers 1 heures pour nous), on pouvait entendre clairement le film français qu'ils regardaient grâce au volume du son. En nous entendant parler, ils avaient tout de même baissé le son. Par chance, le fils qui partageait la chambre, le lit avec son père devait avoir des apnées du sommeil, il bougeait dans le lit et le père en a eu assez et a changé de chambre.
Le soir, le dernier soir du père français sur le sol indonésien, nous avons discuté avec lui, nous avons discuté avec Philippe. Philippe doit avoir la cinquantaine, ses cheveux gris l'attestent.
Il a eu une vie mouvementée. Il s'est fait interdire de fac dans les années 90 (je crois me souvenir) car il avait piraté un site ... celui de la NASA. Il a ensuite été directeur en Guadeloupe (je crois) d'un centre de sismologie pour finir par créer sa startup sur l'intelligence artificielle.
Cotê vie privée, il a été marié deux fois. Une de ses femmes était bipolaire. Il a trois enfants, deux filles et un garçon de deux unions. Il nous a dit qu'une de ses filles a eu des problèmes de santé ... en fait, elle s'est faite internée dans un centre choisi par son eau-père médecin. Un jour, il a voulu la faire sortir pour un voyage à New York ... mais cela a été difficile. Je pense que rentrer dans un asile est plus facile que d'en ressortir ! Maintenant elle va mieux.
Il aime la Corse mais ne veut y revenir sur à une altercation l'an dernier avec des gens du terroir. Un jour, il était en Corse avec sa fille et au moment de régler, la propriétaire lui dit : "non, vous ne me devez rien ". Il demande pourquoi et elle lui répond : "vous me rappelez trop mon père qui m'emmenait en voyage avec lui et qui s'occupait de moi".
Par contre, aspect relation amoureuse, je le trouve bien naïf. Il me raconte l'histoire d'une de ses connaissances : lui 58 ans, très bonne place dans une entreprise ; elle, 24 ans, russe et très bonne ... calculatrice. Ils se sont mariés, ont eu un enfant et il a perdu sa place et sûrement sa jeune épouse !
Il est étonné de la rapidité des rencontres que font les jeunes, surpris de voir des couples mixtes avec une différence d'âge et de morphologie. Cela doit être son côté fleur bleue, il me raconte l'histoire de ce photographe parti en Thaïlande pour un reportage sur le monde de la nuit qui est tombé amoureux d'une prostituée qui pleurait à chaudes larmes la veille de son départ. Mysti, viens lui expliquer !
Pour finir, il aime faire des faux, d'ailleurs le permis de conduire international de son fils en est un. Il est tard, très tard pour nous, une heure du matin, nous nous séparons. On se croisera le lendemain.
Pour en venir à notre journée, nous avons mangé au Totemo, un restaurant cher pour nous mais de qualité avec les fameux pepes ikan (du poisson avec des légumes présentés dans une feuille de bananier). Les enfants vont choisir pour l'un, une pizza Margherita et pour l'autre un hamburger (il ne mangera même pas la viande de bœuf). C'est bien la peine de partir si loin pour entendre vouloir ce genre de menu !
Pour couronner le tout, ce matin, il a plu ... mais vraiment. En quelques instants la première marche de notre bungalow était recouverte d'eau. Je n'ai jamais vu cela en 10 voyages ! La planète est vraiment déréglée. Entre la pluie balinaise et la canicule française, je ne sais que choisir ... ni l'un, ni l'autre.